Copiage-collage actualisé de la FW :
http://www.blacklibrary.com/warhammer-40000/sanctus-reach-evil-sun-rising-hardback.html
En allant à l'Orkatitude Day, j'ai lu cette nouvelle en glaouiche au format cartonné hors de prix inauguré par "vengeance noire - le mini-roman à con" ; elle sort néanmoins de l'ordinaire blaque libe en ceci que 1) les zorks en sont les héros et 2) c'est moins merdique et fastidieux que la majorité des titres de cet éditeur. Guy Haley, qui a déjà commis Skarsnik et des petites histoires avec des protagonistes verts, instille un minimum de vraisemblance, et pas plus que la base syndicale de poncifs. C'est déjà pas rien, dans un flot de gavineries ultra-calibrées et de "bolt porn" à mourir d'ennui dont Ben Comptoir et Jim Javale sont les hérauts. Dans un dwarf récent, Haley se range dans la catégorie des gens qui ne croient pas à la propagande surannées comme quoi les orks seraient des brutes stupides.
L'histoire, très courte, est une tranche de vie de l'équipage du krabouilleur Fat Mork, c'est à dire des mekboyz evil sunz et leurs grots, embringués dans la waaagh de Gruk Face-rippa (celle des suppléments Sanctus Reach de cet été) au moment du débarquement sur Alaric Prime. À noter que Grukk est ici qualifié non pas d'arrache-tronche mais de bouffe-tronche, avec sa mâchoire cybork : le cloisonnement entre services donne souvent ce genre de petite divergence. Cela fait que dans l'histoire, le chef de la waaagh orne sa salle du trône d'une collection de crânes sectionnés dans le sens de la hauteur.
Hormis le débarquement et l'établissement de la tête de pont contre la garde et les chawaliers impériaux, l'essentiel du récit consiste en entourloupes entre orks et grots. Uggrim le mek détient censément le secret du "mové soleil", le petit réacteur à fusion artisanal du Fat Mork, que convoite le maléfique mek bad moon Mogrok (couvert de croûtes et de parasites dont il se nourrit nonchalamment). Son grot en chef est quant à lui confronté au racket façon "snatch" d'une bande de grots à la solde de salmeks, et le reste du tableau est peuplé de personnages typiques de la société ork : plus ou moins taciturnes, violents, ou détraqués comme le canonnier dingboy, qui parle dans ce qu'on reconnaît comme l'antique langage des brainboyz, pour commenter lapidairement les aspects techniques que les zorks normaux se contentent d'appliquer instinctivement.
Bref, c'est un rare exemple de plongée dans l'existence orkoïde, sans héroïsme à la con ni intrigues d'ampleur galactique. Le seul vrai défaut est que c'est trop court. Comme je suis trop con (mais pour une fois c'est pas mal), j'ai acheté les autres nouvelles de ce tonneau, qui n'existent qu'en audio et en écrit numérique (cf. liens connexes sur la page BL) ; ce sera lu / écouté à l'occasion.