Da Go : tu veux dire, genre Ertügrül, Ortchan ou Gulkiz ?
Le conseil vaut ce qu'il vaut, mais même moi, après des années avec des élèves turcs, il m'arrive parfois de confondre un "il" et une "elle". Alors imagine le premier quidam venu dans les administrations.
Un des pires services à rendre à un gniard, c'est de l'affliger d'un truc à coucher dehors sous prétexte de faire original. Et même les choses "originales" suivent des modes... Kevin est un très bon exemple : c'est celtique à fond la caisse, mais si ça passe pour les premiers, rapidement c'est lourdingue quand tout le monde et son chien suit le mouvement parce que ça sonne surtout anglo-américain pour les amateurs de séries télé illettrés.
Mais le record de révélateur de connerie, je dirais, ce sont les diminutifs genre Teddy ou Johnny que les familles d'abrutis à boucle d'oreille prennent pour de vrais prénoms anglo-saxons qui font kioule. Exemples également authentiques.
Il y a aussi les trucs angliches plus ou moins orthographiés à la mord-moi-le-zboub : l'an passé j'avais une "trécy", cette année j'ai une "kayleigh", ce qui au moins fournira un exemple pour la phonologie en classe. "Logan" pour les amateurs de marvel comics.
En ce moment, on voit pas mal ressortir les noms médiévaux plus ou moins germaniques : il y a un vaste choix, et après tout les plus courants de nos jours ne sont jamais que ceux qui étaient "désuets" il y a un siècle. C'est cyclique. Par exemple, Louis(e), Ludwig, Héloïse, Clovis sont tous la même chose, allah base.
Et en plus, ça a un sens issu de cette époque brutale. Genre va expliquer à Mme Michu que sa gamine Mathilde évoque, pour un ahuri dans mon genre, la racine "Macht-Hilde" plutôt qu'une chanson de Brel.
Tiens, gag anecdotique : ici en Alsace, la dame de la MGEN à qui j'ai eu affaire récemment s'appelle Mme Armbruster, ça a de la gueule, ça va avec les décors style warhammer battle de la région.