Bronik avaient le cœur battant, il se mit à serrer encore plus fort contre lui le morceau de peau de squig défraichi qui représentait son seul espoir.
Il était là au milieu d’une foule de Grot piaillant à qui mieux-mieux, certains se chamaillant pour un vol anodin. Attendant le dénouement de son sort au pied d'une estrade.
Soudain, le silence se fit, sur l’estrade, constituée de 3 vieilles caisses moisies, le komiss’aire priseur apparu. C’était un gretchin important, car c’est lui qui gérait l’ensemble des paris au sein de la tribu, ce qu’il n’hésitait pas à montrer en arborant diverses babioles, tel qu’une griffe de squig mange-face, des anneaux de métal aux oreilles et un superbe manteau en peau de squigomouth. Il prit la parole et s’adressa de sa voix aigue au grots présent :
« Maintenant nous allons choisi’r un gagnant pour notre tomb’ola ! Rapliké la roue ! » 2 Grots entrèrent en tenant une roue composé d’un enjoliveur de truk et d’un kikoup fixé en son centre sur un axe. Le « kadran » tout autour était constellé de diverses signes, chacun correspondant à un dessin sur les morceaux de peau de squig vendu à grand frais au snots présent. Bronik transpirait d’anxiété, il avait investi toute une vie de grot d’économie de ce billet. Il avait collecté dent par dent, en ramassant parfois au péril de son existence, le moindre morceau de métal trouvé. Souvent on l’avait simplement gratifié d’un coup-de-pied en échange de ses trouvailles, et les rares fois où il avait pu obtenir des dents il n’y en avait que 1 ou 2.
Il avait bien essayé de s’initier à l’art de « piké dé machin » mais il n’était pas assez discret, car à chaque fois qu’il allait passer à l’acte ses genoux s’entrechoquait de peur. Cela c'est aggravé le jour ou un de ses potes s'était fait dessouder par un mékano tard le soir, en voulant lui piké sa clé à mollette. A cause de ça, il avait fini nettoyeur de détritus de l’enclos à snot, une des pires insultes de toutes la société Grot !
De plus, Bronik avait de la peine à se montrer cruel, ce qui le rendait vulnérable par rapport à ses concurrents naturels.
Il su qu’il ne lui restait plus qu’une chose à faire le jour où, en passant le balai devant une pancarte, il avait levé la tête et lu le panneau publicitaire « BTK Tomb’ola tu y gagnera ! » « Mar’ d’une vie d’esklavage ? Ras le snot dé koup de pié ? Faite-Vous implanter dé maintenan’ dans une superbe Boi’t K’itu ! Et devené aussi puissant kun nob ! Pour toute kauserie s’adressé a Eskor Gagn’-pari »
Dès lors il avait mit toute ses force à économiser pour s’acheter un de ces précieux billet de tombola. Hélas pour lui, il n’était pas le seul, Garbgiz gross’d’ent, un chef d’une petite tribu de snot, avait acheté pas moins de…euh…euh un…deux…trois….quatre…cinq, euh non quatre ticket, oui 4 ticket pour lui tout seul !
Aussi, au moment ou le kommiss’aire priseur tourna la roue, il se senti envahi par le désespoir et retint son souffle.
Le kikoup ralenti lentement, très lentement, il paru s’immobiliser au dessus du squig bondissant, qui était le ticket de Bronik, mais non il continua et s’immobilisa au dessus du taureau goff. Bronik était désespéré, encore plus lorsque Garbgiz leva la main pour brandir fièrement sont ticket portant la même insigne…
Suite au prochaine épisode...