Ca s'est passé pas mal, du point de vue de la population prévisible. Du bon lourdingue pinailleur par endroits, mais du domaine du déjà connu comme tel, et assez épisodique, au sens de minoritaire. Des listes peu kioules, mais c'était fait pour. De la peinture pas trop mauvaise, parfois très bonne, considérant que ça ne tenait qu'à la seule bonne volonté des gens. De bons gros foutages de gueule également, genre agrégat de gurines taxées à droite à gauche et autres options patafixées en deux-deux.
Le climat n'était donc pas celui qu'on a pu ressentir à certaines tables de battle jadis, bien qu'il y ait eu de l'engueulade avec deux-trois casse-couilles. Ca restait du gros tournoi de 40K, du point de vue de la bonne volonté d'ensemble des participants (i.e. plus qu'en manif de battle).
Je dis des participants, car du point de vue de l'organisation, le tournoi n'a manifestement pas coûté moins cher qu'avant à mettre sur pied, mais ça faisait une forte impression de "bon marché". Je m'explique : le personnel était aimable, mais pour la plupart des présents c'était manifestement du boulot à expédier, avant tout. Les arbitres étaient promptement disponibles, mais à chaque ronde tel ou tel tournoyeur régulier venait me demander à moi de préférence, ce qui ne devrait pas arriver. Heureusement, il y avait les traducteurs, qui étaient mobilisés pour l'arbitrage en la circonstance.
C'est l'amont qui péchait, car ce qui restait, c'est ce qui tourne tout seul le jour dit : récolter les résultats, distribuer le manger de chez Azur Traiteur qui va bien (c'était facile pour moi de prédire qu'on aurait la tarte au citron le deuxième jour, vu que les mecs ont repris le menu des précédents GT), donner de la mission standard du livre, vérifier certaines listes à mesure, montrer un peu d'avant-première (stompa, stormlord, grappes de valkyrie, règles du nouveau jeu LotR), désinstaller.
Ce qui manquait, donc, c'est la somme de choses qui se font en coulisses avant le tournoi. Les choses qui prennent du temps de personnel (voire personnel tout court), et qu'on ne remarque guère que quand elles ne sont plus là. Genre les inscriptions gérées et suivies en continu histoire d'avoir le moins possibles de désistements non-remplacés : habituellement, on avait de l'ordre de zéro à cinq places vacantes sur 120 le jour dit, et là il y en avait 26 sur 100.
On peut blâmer dans une certaine mesure le fait que tel ou tel joueur souffrait de contraintes économiques, mais on se prend quand même à rapprocher cet absentéisme de la quasi-absence de "buzz" autour de l'événement, qui a suscité moins d'engouement qu'un tournoi de club moyen.
On se prend aussi à rapprocher cela des places lentes à partir, voire quasiment distribuées aux clubs, alors que jadis toutes étaient pré-réservées en moins de deux minutes dans une brève frénésie d'inscriptions en ligne.
Le fait de ne vérifier les listes que sur place, c'est un choix qui se tient si la politique n'est pas de faire une manif à compo. Ca a l'attrait de révéler le jour dit aux braves vérificateurs la nature de ce que jouent les gens en vrai, quand on les laisse faire. C'est juste du domaine du choix, comme le fait de s'emmerder ou non à cet exercice de style suprêmement casse-gueule et bouffeur de temps qu'est la note de compo. Et qui l'est encore plus quand on n'est même pas joueur soi-même, mais je m'égare.
Ce qui est pluss dommage, c'est de ne pas sanctionner raisonnablement les foutages de gueule sur le WYSIWYG, et plus dommage encore, de ne plus faire de notation incitative de peinture.
Après, l'absence de compo ou de conventions sur les litiges de règles, c'est un choix cohérent avec la structure de la société, mais ça ne donne pas une image de personnel qui croit à ce qu'il fourgue.
Bref, ça laisse beaucoup reposer les choses sur la tenue des inscrits eux-mêmes, en espérant qu'ils jouent le jeu malgré le règlement et le mode de reclassement incitant modérément à être kioule.
Néanmoins, on savait cela, et sur place on a eu ce qu'on s'attendait à avoir. Sauf que la plaque souvenir en lamellé-collé a été remplacée par un exemplaire du nouveau dwarf et un pauvre porte-carte en plastique. Et que la densité de décor était sur chaque surface de jeu était celle d'une table de GT WHB : quelle qu'en soit la raison bonne ou mauvaise (nous on croit savoir), voilà ce qui aura le plus marqué les participants. Pour l'anecdote, plus de buvette (bien qu'avec autant de personnel qu'avant pour moins de places proposées, dont pluss de cadres), il y a désormais des distributeurs dans le hall de l'agora.
Pour ce qui est des résultats et des parties, disons que j'ai pas mal de bol (c'est un jeu de bol, oui), mais voilà les résultats pour ceusses qui veulent. Nous narrerons les détails à mesure, si les lecteurs le souhaitent. Disons qu'on a bien ri entre genss se connaissant, et eu l'occasion de rencontrer quelques autres avec qui l'on n'avait pas encore eu l'occasion de jouer (pour moi, Loïc Bousckri et Jean-Christophe Hu, plus un M. Emmanuel Paulus, et G. Babenko le grobile russe), sans parler de ma némésis gloussante, l'ignoble Bill-Ito. Après, voilà, c'est comme le GD, on y va pour voir les sbires et anciens collègues, et faire le singe devant l'audience amusée ou blasée.
En conclusion, on a pu lire de la part d'un néo-participant ou d'un autre que "l'on peut espérer que ça s'améliore". Ben, heu, comment dire : les améliorations, elles s'étaient déjà faites : il y a plus de deux ans, avant qu'elles ne soient délibérément abandonnées pour cause de "ça prend trop de temps" ou "Lenton veut pas que ce soit autrement" ...
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Sur les parties en elles-mêmes, des fois que ça intéresse le public :
Ma liste pouissante :
QG : Groghik avec champ kustom
ELI : 14 + 15 pillards
TRO : 4x30 flingboyz (dont nob et rokkits)
Les parties :
1) 4 objos. Ben-Ito le grobile catalan. Wazdakka, 6 motonobz, 3x12 motos.
Groghik le sale voleur de poules defskul dérobe l'initiative sur un 6 magistral. Une bordée de tirs ôte 3 motos, juste assez pour infliger un jet de moral que Ben-Ito rate puissamment. Sortie du quart de l'armée au premier tour. Puis s'échangent le dakka et les volées de kikoups, adieu motos.
2) 2 objos. Emmanuel Paulus, chaos relativement original dans le contexte. Rhino à prouteux, rhino à slaanesheux close / sirène, prince fouetteur, 2x3 termies, 2x2 oblis, 2 minidevs blastmaster. Peu évident d'aller chercher l'objo adverse, je n'ai plus qu'à oblitérer ce qui le tient tout en conservant mon mien. Restent 3 termies en face, et une petite soixantaine de boyz.
3) annihilation. Loïc Bousckri, orks mécanisés. Manœuvres, peu de pertes au tir, close, nous reste pas grand-chose, guère plus chez moi.
4) 4 objos, Jean-Christohe Hu qui fut en 2004 le seul non-waugheux dans les 10 premiers. Zoneilles eldrad/avatar, holo-falcon, 2 holo-prismes, vengeurs, serpent de dragons, 2x gardiens à rayonneur. Longues manœuvres et résolutions, le temps manque pour faire plus de 4 tours et achever d'aplatir le zoneille, qui conteste les bons objos avec les miettes lui restant.
5) 2 objos, Gennadiy Babenko, nides. 2x22 gaunts pour faire de l'écrantage 4+ mutuel RAW à con, 5 ou 6 guerriers sauteurs couchés sur leurs socles pour être écrantables par les gants, poignée de stealers tentacules, 2 princes avec simple garde et ratata, 5 fex avec galette.
Guère envisageable d'aller chercher son objo, reste à tirer sur les gros en attendant les petits. Je garde mon propre objo à peu de chose près, les nides sont réduits aux stealers, guerriers, et 2 ou 3 gros endommagés.
Je passe sur les manœuvres et entourloupes, ça relève de la pratique. Je passe aussi sur les petits exploits, ça relève juste du bol ou de la malemoule. 3 victoires, 2 égalités, finit 8e. La récente livrée de Groghik aura répandu une certaine chance, corroborant l'axiome selon lequel il ne faut pas que ça manque de bleu.