Uz : non, à mesure que les participants faisaient défaut au fil de la semaine, ce fut un bricolage qui partait de ce que les gens présents allaient jouer, et pas de paramètres absolus comme on le fait, par exemple, dans le cas d'un tournoi de 30-40 joueurs. Je n'ai pas couché cela par écrit, car s'il fallait le refaire, ce serait encore différent.
Grosso-modo, l'effectif assimilait la rencontre à une sorte de partie de jeu de plateau. Et parmi les paramètres de départ, on avait des déséquilibres flagrants ; par exemple, Patouze venait de fêter sa 10e bande de 30 boyz (encore jamais sortie) alors que Greg a les mêmes unités depuis douze ans, à raison d'une nouvelle unité par an.
Au total, ça s'assimilait à une partie d'Illuminati, dont un des principes est que l'équilibre du jeu provient du fait que tous les joueurs sont censés comprendre qu'il faut impérativement latter les factions avantagées dès qu'elles font mine d'ancrer les bases de leur victoire. Après quoi chacun se surveille mutuellement et contribue "civiquement" à taper sur les concurrents mieux placés.
Pour ce faire, le plateau a été divisé en parcelles au prorata de la population d'orks. Patouze tenait d'office plus du quart du territoire. Ensuite, dans l'idéal, il eut fallu faire au moins 5 parties, pour les mêmes raisons qu'une ronde suisse a un nombre minimal de parties. Mais on n'allait pas être un nombre constant, et le but n'était pas d'aller plus vite que la musique ; pour situer, tous les participants ont déjà joué x tournois, mais c'était une manif récréative entre gens qui ont souvent connu (en tournoi justement) la frustration de ne pas pouvoir aller au bout d'une partie, à cause des mille facteurs que Greengo et Larg peuvent vous décrire.
De plus, il s'agissait d'éviter que ça fasse de suite Patouze vs l'univers ; on l'aurait fait volontiers, mais l'inconvénient était le facteur temps et l'usure de not' pov' vieux. Si possible, il eut fallu qu'il ait un allié du moment, contre tout le reste, et paf-paf une fois ses effectifs pogromisés, on pouvait repartir avec une relative égalité. Or, Zugrub et Larg ont voulu faire les vils pour faire les vils (on pouvait l'anticiper : si on laisse aux gens l'occasion de faire une truc habituellement impossible, c'est déjà une incitation) ; le premier ne venant pas le lendemain, il se moquait de l'issue. En pratique, l'avantage fut d'avoir de la grosse partie avec autant de gens de part et d'autres.
Ce fut long et brutal du début à la fin. Pour le lendemain, on savait déjà que les protagonistes (dont l'antagoniste principal) n'allaient pas bourrer à donf pour faire plus d'une autre grosse partie ; ça correspondait au cahier des charges, donc zou, on a commencé tard et fini pas si tôt, pile pour aller manger chez un tiers pour cette troisième soirée de singeries.
On a eu la teneur du menu : des orks qui veulent l'anéantissement des autres orks, avec des effets tangibles d'une partie sur l'autre. Et zéro truc pas ork, ce qui reste le caractère unique de la manif.